Adélie Payen

bebe-caillou-sculpture-1-adelie-payen

Bébé Caillou

Pâte de verre satinée

La forme de ce Bébé Caillou a été modelée sur mon corps, dans le nid formé au creux de mes bras. Lourd, sa présence est forte. Translucide, il nous ouvre son intérieur, ses viscères, son âme.

Je l’ai poli, soutenu pendant des heures. Il est tour à tour déplacé, posé, pris, emporté. Avoir peur qu’il glisse, peur qu’il casse. Il devient un prolongement de mon corps ; prend ma chaleur et la rediffuse. Quelque chose dont il faut prendre soin. Être enfin utile.

La dualité de la pesanteur et de la translucidité, de la présence et de l’absence, marque ce bébé d’une ambiguïté manifeste. Le poids nous écrase, mais il nous ancre dans la terre. La légèreté nous libère, mais elle nous désincarne.

bebe-caillou-sculpture-adelie-payen
bebe-caillou-sculpture-3
affiche-miguel-costa-bebe-caillou-sculpture-adelie-payen-
bebe-caillou-sculpture-expo-strasbourg-adelie-payen

Exposition à l'Hôtel de Région, Strasbourg, 2021

Les arbres l’ont accueilli, soutenu. Les branches l’ont enveloppé, telles des bras gigantesques.

En faisant corps avec le végétal, le minéral a affiché son caractère organique. Sa translucidité amniotique et ses formes sensuelles se trouvent exaltées sur les méandres des branches, et, par moments, lorsque le verre touchait le bois sans écorce, le contact des deux matières nues créait une charge sensible et inframince. Comme un nuage posé sur une branche, le ciel et la terre s’y sont reflétés à l’envers, inversant le sens du monde.

bebe-caillou-arbre-1-sculpture-adelie-payen

Bébé Caillou

Pâte de verre satinée

La forme de ce Bébé Caillou a été modelée sur mon corps, dans le nid formé au creux de mes bras. Lourd, sa présence est forte. Translucide, il nous ouvre son intérieur, ses viscères, son âme.

Je l’ai poli, soutenu pendant des heures. Il est tour à tour déplacé, posé, pris, emporté. Avoir peur qu’il glisse, peur qu’il casse. Il devient un prolongement de mon corps ; prend ma chaleur et la rediffuse.

Quelque chose dont il faut prendre soin. Être enfin utile.

La dualité de la pesanteur et de la translucidité, de la présence et de l’absence, marque ce bébé d’une ambiguïté manifeste. Le poids nous écrase, mais il nous ancre dans la terre. La légèreté nous libère, mais elle nous désincarne.

bebe-caillou-sculpture-adelie-payen
bebe-caillou-sculpture-expo-strasbourg-adelie-payen

Exposition à l'Hôtel de Région, Strasbourg, 2021

Les arbres l’ont accueilli, soutenu. Les branches l’ont enveloppé, telles des bras gigantesques.

En faisant corps avec le végétal, le minéral a affiché son caractère organique. Sa translucidité amniotique et ses formes sensuelles se trouvent exaltées sur les méandres des branches, et, par moments, lorsque le verre touchait le bois sans écorce, le contact des deux matières nues créait une charge sensible et inframince. Comme un nuage posé sur une branche, le ciel et la terre s’y sont reflétés à l’envers, inversant le sens du monde.

adelie-payen-portrait-sculpture-bebe-caillou
bebe-caillou-arbre-1-sculpture-adelie-payen